Nous vivons dans une société qui compte de plus en plus de personnes dépendantes. En outre, les ménages toujours plus débordés font toujours plus souvent appel à des services qui leur simplifient la vie. Jardinage, aide aux devoirs, petits travaux... la liste est longue. Le marché des services est en plein boum, d'autant plus que les aides de l'État sont nombreuses. Pour lutter à la fois contre la crise et contre la fraude (le fameux "black"), le gouvernement propose toute une panoplie de mesures incitatives.
Le CESU, une solution facile
Avec le plan de cohésion sociale, ou plan Boorlo, en 2006, puis le plan Wauquiez en 2009, l'industrie des services a reçu un fort coup de pouce des ministères. Depuis le début de l'année 2006, le Chèque emploi service universel (CESU) vient simplifier le paiement d'un employé à domicile, que celui-ci soit salarié ou bien simple prestataire ponctuel. Le cesu bancaire est complété par un cesu préfinancé, délivré par exemple par l'employeur ou la mutuelle.
Aujourd’hui, 50% des dépenses d'aide à domicile sont déduites des impôts sur le revenu et plafonnées selon le barème fiscal. En tant que particuliers employeurs, les plus de 70 ans sont en outre exonérés de charges sociales patronales de la Sécurité Sociale. Par ailleurs, les parents d'enfants de moins de six ans qui travaillent tous les deux peuvent bénéficier de la PAGE et du Complément de mode de garde ou de l'AGED. Ils sont exonérés de charges sociales en tant que particuliers employeurs.
Pour les personnes âgées, l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) représente une forte augmentation de leur capacité à financer les services définis dans le cadre leur plan d'aide. Indexée sur les ressources du bénéficiaire, l'APA peut dépasser 1 300 euros. Les ressources déterminent également si les bénéficiaires de l'APA doivent verser une participation financière. L'aide est versée de façon mensuelle, sans limite de durée, soit à la personne, soit directement aux services d'aide à domicile agréés.
La franchise service, un métier d'avenir ?
Dans son étude consacrée aux services à la personne à l'horizon 2015, Xerfi-Precepta constatait que le marché dépassait déjà 37 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Trop axé sur les services de confort, le marché a perdu en croissance le temps de se recentrer sur les prestations importantes. Les Français dépensent 37% de leur argent en garde d'enfants, puis 26% pour leurs travaux ménagers et se faire livrer des repas. 26% sont consacrés aux services aux personnes dépendantes, 6% aux travaux divers et 5% au soutien scolaire et à l'assistance.
Les franchiseurs qui comprennent cette mutation seront les mieux capables d'aborder l'avenir avec sérénité. La population vieillit, et les aides gouvernementales pour le maintien à domicile ne sont pas prêtes de se tarir. Une clientèle incitée à consommer, des paiements en partie versés par l'État, c'est du pain béni pour qui souhaite lancer une activité de service en franchise.
La Rédaction, Franchise Service ©